L'attractivité résidentielle d'un territoire se définit comme sa capacité à attirer de nouveaux
entrants et péréniser la population au sein de ses frontières. L'analyse des données
du Recensement de 2007 montre un accroissement de l'attrait pour les régions de l'Ouest et
du Sud, au détriment du Nord-Est. Parallèlement, l'évolution de la croissance de l'emploi
semble aller dans le même sens.
Le modèle développé par Carlino et Mills (1987) et ses différentes extensions interrogent
la corrélation entre la croissance locale de la population et de l'emploi et s'intéresse aussi à
l'interdépendance spatiale des données. L'application de ce modèle à nos données confirme
l'hypothèse du ”jobs follow people”. La croissance locale de l'emploi est sensible à la localisation
de la population migrante, et non l'inverse.
L'études des facteurs de l'attractivité montre que les ménages mobiles se rapprochent
des localités où la population résidente est relativement aisée, mais ils visent surtout à se
”mettre au vert”, en se localisant dans des espaces dotés en aménités naturelles (climatiques
et géographiques). Les entreprises vont quant à elles chercher à se rapprocher de la population
active qualifiée et des marchés de consommation locaux dynamiques.
L'impact des disparités d'attractivité résidentielle, et de facto des entreprises, peut avoir
des conséquences néfastes. Les disparités dans l'accès à la mobilité peut notamment accroitre
la fracture sociale entre les territoires, d'où l'importance de mettre en place des politiques
de maintien de la population et de l'emploi dans les zones en déclin.
- Autre