Les territoires ultramarins face à la transition énergétique : les apports d'un MEGC pour La Réunion
Sabine Garabedian  1@  
1 : Centre d'Economie et de Management de l'Ocean Indien  (CEMOI)  -  Site web
15 rue rené cassin 97715 Sainte-Clotilde La Réunion -  Réunion

A la fois, moteur du développement et à l'origine des émissions de gaz à effet de serre, le secteur énergétique revêt un intérêt tout particulier dans les politiques de développement du fait de son ambivalence. La transition énergétique qui vise à réduire le recours aux énergies fossiles tout en maintenant une dynamique économique est donc un enjeu fondamental pour toutes économies, enjeu d'autant plus important pour les territoires ultramarins porteurs de handicaps structurels. Dans ce cadre, cet article vise à apporter des éclairages sur des mesures adaptées aux spécificités des territoires ultramarins. Pour ce faire, nous présentons les structures et les enjeux du secteur énergétique dans ces territoires en mettant l'accent sur le cas de La Réunion, puisqu'elle a comme ambition d'atteindre l'autonomie électrique en 2030. Nous
proposons ensuite un modèle d'équilibre général calculable (GetRun-NRJ) qui rende comptes de ces spécificités afin de simuler les effets de l'instauration d'une taxe supplémentaire sur les énergies fossiles dans une situation d'augmentation de la demande d'énergie. Les résultats montrent alors que, toutes choses égales par ailleurs (scénario 1), une telle taxe permet une substitution entre production d'énergie d'origine fossile et renouvelable, tout en ayant des effets d'entrainement positifs sur l'économie. Cependant, l'augmentation de la demande (scénario 2), a quant à elle des effets négatifs sur l'économie, de telle sorte qu'en appliquant une taxe dans une situation de supplément de demande (scénario 3), les effets positifs de la taxe sont amoindries d'une part, et d'autre part, elle ne suffit plus à assurer la substitution entre production d'énergie d'origine fossile et renouvelable.


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