Distinguer l'effet des caractéristiques individuelles et de territoire sur la mobilité: les enseignements de l'Enquête Nationale Logement
Céline Emond  1@  
1 : Université Paris-Est Marne-la-Vallée  (UPEM)
Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEMLV)

La mobilité résidentielle est vue comme un moyen de réduire les inégalités. Elle permet de rapprocher les individus des zones d'emploi dynamiques. Elle serait notamment vectrice de retour à l'emploi, en élargissant la zone de recherche des demandeurs d'emploi. Cependant, les contraintes qui pèsent sur l'accès au logement peuvent limiter la mobilité résidentielle des ménages. \\

A partir de l'Enquête Nationale Logement de 2006, nous estimons la probabilité d'effectuer une mobilité entre 2002 et 2006 de la population active métropolitaine. L'endogénéité entre statut d'emploi et mobilité nous conduit à utiliser la méthode des variables instrumentales. Les résultats de l'analyse économétrique confirment l'effet des caractéristiques des individus et de leur logement sur le comportement de mobilité. En plus des caractéristiques classiques relatives au cycle de vie et au statut d'occupation du logement, nous montrons que les lieux de résidence jouent un rôle important. Il apparait que les facteurs les plus à même d'entrainer la mobilité résidentielle sont ceux qui rendent les communes moins attractives. \\

Nous trouvons également que le statut d'emploi, et notamment le fait d'être au chômage, a l'effet le plus fort en magnitude. Ces résultats laissent envisager que ce sont les ménages aux caractéristiques les plus favorables qui ont le plus le choix de quitter les territoires qui leur conviennent moins.



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